Environnement

lundi, 27 avril 2015 07:56

Opération d'élimination d'une plante envahissante

La prolifération du Fleminga strobilifera inquiète sérieusement les autorités, au point de mettre en place des mesures pour limiter son invasion.

Le Fleminga strobilifera, c'est cette espèce exotique (c'est à dire venue d'ailleurs), considérée comme particulièrement envahissante, que l'on retrouve en grand nombre sur la route de la Traversée (Mamelles). Originaire d'Asie du Sud-est, elle a été introduite en Guadeloupe comme plante ornementale, il y a une vingtaine d'années, et s'est accidentellement répandue dans la nature, notamment par les routes qui constituent de très bonnes voies d'introduction. Cette plante prolifère depuis très rapidement sur notre île au point d'inquiéter sérieusement les autorités.

D'où l'idée du Parc national de la Guadeloupe de procéder à une opération d'élimination. L'intervention se déroule sur deux sites : route d'accès à l'aire de pique-nique de Petit-Bras David, et route forestière de Grosse Montagne. Cette action consiste à arracher les plants et les pousses de cette espèce invasive, sachant que le risque de sa dissémination concerne aujourd'hui l'ensemble de la Guadeloupe. Les plants arrachés sont entassés et laissés sur place ; un contrôle sera effectué dans un mois pour vérifier l'absence de nouvelles pousses. Les fleurs et les graines éventuellement récupérées sont entreposées dans des sacs en plastique pour être détruites.

À TITRE EXPÉRIMENTAL
C'est à titre expérimental que l'opération est conduite. Elle a surtout pour but de sensibiliser les agents du Parc national au problème crucial que représentent les espèces invasives pour la biodiversité du pays. Gardes et ouvriers seront ainsi en mesure d'assurer une veille active des milieux naturels. Car l'introduction d'espèces envahissantes est considérée aujourd'hui comme une des principales menaces pesant sur la biodiversité à l'échelle mondiale. Le problème est encore plus sensible dans le cas des systèmes insulaires isolés, à l'exemple de la Guadeloupe, où 50 % des espèces végétales ont été introduites et ont du mal à résister à l'introduction massive d'organismes exotiques.

Des stratégies de lutte ont été mises en place par certains pays. Ainsi, en Guadeloupe, des mesures de prévention ont été prises contre le Poisson-Lion, l'Achatine, ou la Tortue de Floride, par exemple. De son côté, le Parc national a pris des initiatives pour lutter contre la prolifération du bambou dans le coeur du Parc.

Lég.
Chaque citoyen doit prendre conscience des risques que ces espèces représentent pour la biodiversité et s'interdire toute introduction volontaire ou abandon dans la nature.

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