Outremerlemag : Comment est née votre envie de devenir créatrice de mode ?
Krystel Markos : J’ai eu très tôt contact avec le tissu. Petite, j’habillais déjà mes poupées. Deux de mes tantes étaient couturières. Je voyais mes tantes coudre et ma mère confectionnait mes jupes écossaises de collégienne. Je devais avoir quinze ans quand  j’ai senti que la couture c’était vraiment ma voie. Et c’est à cet âge-là, que j’ai dessiné ma première collection en dessin/ croquis. Avec l’aide d’une de mes tantes, j’ai réalisé une jupe en velours. Je m’en souviens très bien. Elle était bleue et c’était ma première création. J’étais encore collégienne.

 
Outremerlemag : Que s’est-il passé ensuite ?
Krystel Markos : J’ai obtenu un bac artisanat, vêtement et accessoires de mode. C’était une filière prêt-à-porter. Mais j’avais envie d’aller un peu plus loin, j’avais envie de haute couture. Je suis donc venue à Paris, la capitale de la mode pour suivre un cursus à l’Ecole syndicale de la Haute couture. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai travaillé chez Paco Rabanne et Balenciaga. J’ai aussi travaillé dans des maisons dans le Sentier toujours à Paris. En Martinique j’ai travaillé dans une société où le bureau de style se trouvait en Thaïlande. Je réalisais des collections de 80 modèles et je me rendais régulièrement en Thaïlande.

 
Outremerlemag : Comment définiriez vous le style Krystel Markos ?
Krystel Markos : D’abord, j’ai envie de faire bouger les choses dans la mode antillaise. J’ai créé ma propre marque de vêtement et je n’habille pour l’instant que la femme. Ma première ligne de vêtements s’appelle Ethnico-Chic. J’habille toutes les femmes, toutes les ethnies, toutes les peaux. J’aime les mélanges, les métissages. Je mélange par exemple la Wax à la fourrure. J’aime l’inattendu. La femme Krystel Markos est une femme active, élégante, chic et fière de ses origines. Ma clientèle est large. Des femmes de tous âges et de toutes les tailles. Je fais du sur mesure.

Outremerlemag : Qui sont ceux qui vous inspirent dans la mode ?
Krystel Markos : J’ai toujours aimé Jean-Paul Gaultier. Il fait ce que j’aime dans la mode ;  il ose. Il ose les matières, il ose l’insolite. J’aime aussi Paul Hervé Elisabeth chez qui j’ai été petite main quand j’étais en première année de couture au lycée. C’est là que j’ai vu pour la première fois l’envers du décor de la préparation d’une collection.

Photos : Internet & Migail Montlouis-Félicité
Facebook : Krystel Markos Fashion Designer